Lors du COVID, le CDVA n’a pas souhaité se reporter sur des plateformes numériques. « Un apprentissage se fait en présentiel, afin de partager un moment commun. Tant pis pour les demi-pointes, d’autres choses ont pu être travaillées de façon poussée, ce qui n’aurait pas été le cas dans un salon, sur un sol de toutes façons non adapté. Cela n’est pas motivant pour les élèves. » explique la Directrice. Comme cela, le Conservatoire a fait de la Résistance sur le parvis du Lycée Jean Vilar, durant le temps où les cours en intérieur n’étaient pas autorisés. L’équipe du CDVA avait déjà anticipé le phénomène, forte de l’expérience de l’an passé, en prenant des cours en amont durant les vacances de décembre. Comme cela, les élèves ayant pu poursuivre ces cessions ont pu bénéficier, en plus des cours en extérieurs, de nombreuses heures supplémentaires sur leur programme annuel. Bien que le masque soit resté obligatoire jusqu’au dernier cours, sécurité oblige, les élèves n’ont pas manqué ces heures offertes, au plus grand bonheur de leurs professeurs.
La première date ayant été annulée pour le spectacle de fin d’année, une ouverture s’est profilée pour l’été. Les élèves des classes supérieures, et une classe d’enfant, ont comme cela pu monter sur scène malgré cette année perturbée, ce qui était inespéré. « Nous avons au préalable demandé aux élèves s’ils étaient partants, sachant que cela impliquerait un travail acharné. Nous n’avions que six semaines pour monter un spectacle, et le travailler, sans bien sûr négliger les essayages costumes etc. Les danseurs étaient enthousiastes, malgré que le spectacle ne pourrait peut-être pas se faire. En effet, nous avons obtenu la date avant la réouverture de notre salle, donc nous avons du commencer les chorégraphies à l’extérieur, sans savoir si et quand nous pourrions réinvestir nos locaux. Si cela s’était fait deux ou trois semaines avant, cela n’aurait pas été possible d’obtenir un travail abouti, et donc présentable, chacun en était conscient, mais a pris le pari. Les parents ont également été formidables, jouant le jeu jusqu’au bout pour chacune des classes. Nous étions très fiers du résultat obtenu, et surtout de nos élèves. Nous nous sommes battus avec le couvre-feu, les règles sanitaires, toutes ces entraves qui n’ont pas su émousser l’envie de nos élèves. Ces moments étaient très forts ». Les élèves ne participant pas au spectacle ont bien sûr obtenu une invitation pour aller voir leurs camarades danser « Les Misérables », qui sera, si la situation le permet, joué en version allégée en Allemagne et dans un collège Avignonnais l’an prochain.